Marre d’être pris pour du petit gibier (Ne parle t’on pas de “chasseur de têtes” parmi les pros du recrutement?). Et si vous deveniez le chasseur au lieu du chassé ? Ou plutôt le pécheur ?
Vous allez apprendre dans cet article comment appâter le poisson (le
patron)Le ferrer et le remonter dans votre barque (C-a-d décrocher le
job).
Lisez bien jusqu’au bout, vous apprendrez sûrement au minimum une
technique à utiliser ou une phrase qui fait mouche.
1) Appâter le poisson (présentation de vos qualités).
Beaucoup de candidats se rendent à leurs entretiens d’embauche
en se disant simplement, “il faut décrocher le poste. “
Mais c’est une approche qui est beaucoup trop globale et simpliste.
La moindre des choses, c’est d’arriver un minimum préparé, en vous étant renseigné sur l’entreprise bien sûr, mais aussi… sur vous ! Je veux dire est-ce que vous vous connaissez suffisamment pour pouvoir parler de vous pendant 15 min ?
Ça peut valoir la peine de prendre une feuille et un stylo et de mettre noir sur blanc vos meilleurs atouts.
Vous pouvez aussi demander à vos proches ce qu’ils pensent de vous. Vous serez peut-être (agréablement) surpris.
Vous voulez la vérité ? Elle va peut-être en choquer certains, mais un
patron ne vous engagera pas pour vos beaux yeux, mais pour votre
capacité à lui faire gagner de l’argent. Voilà, c’est aussi simple que
ça.
Donc préparez une liste de vos trois plus grandes qualités en vous
mettant à la place de l’employeur. Vous pouvez bien sûr lui dire que
vous êtes sociable, que vous avez le contact facile, etc. mais pensez
avant tout rendement, efficacité, capacité d’adaptation, flexibilité.
Ces quelques mots résonneront bien plus à ses oreilles que de lui dire que vous êtes “ponctuel” et “honnête” (D’ailleurs ne dites jamais ça. C’est tout simplement le minimum qu’on demande à un employé. Il ne manquerait plus que ça que vous arriviez en retard tout les matins et que vous repartiez le soir en volant les crayons!).
Ça résonnera bien plus à ses oreilles que de lui dire que vous êtes
ponctuel et honnête (D’ailleurs ne dites jamais ça. C’est tout
simplement le minimum qu’on demande à un employé. Il ne manquerait plus que ça que vous arriviez en retard tout les matins et que vous
repartiez le soir en volant les crayons!).
2) Ferrer le poisson (entretenir le dialogue).
Maintenant vous avez en tête les trois compétences qui vont le plus
apporter à l’entreprise.
C’est une approche qui à l’avantage de permettre de se présenter, d’offrir des points d’ancrages et, in fine, d’argumenter par la suite, quand arrivera le moment de négocier son salaire.
Ayez donc à votre disposition un message concentré en une présentation de quelques minutes, qui va recenser vos points forts (entraînez vous le soir précédent devant un proche, le miroir ou même votre chat!)
Il faut bien comprendre que l’entretien d’embauche n’est pas un test sur vos compétences techniques.
Bien sur, on va parler un peu technique, mais l’entretien d’embauche,
c’est avant tout un test relationnel. Un dialogue entre deux (voire
plusieurs) personnes.
Après tout, si vous êtes là, c’est que sur le papier vous avez fait déjà fait la preuve de vos compétences, non?
En fait un entretien d’embauche c’est un peu comme un rendez vous
amoureux: si vous en êtes au stade du restaurant c’est que la personne en face de vous vous envisage déjà comme un partenaire romantique potentiel.
Tout ce qui vous reste à faire c’est de ne pas vous vautrer en disant trop de bêtises. Heureusement lors d’un entretien d’embauche on a pas (normalement!) l’occasion de boire de l’alcool. Ça évite déjà les
dérapages des rendez vous amoureux.
Donc à ce stade tout ce qui vous reste à faire c’est de continuer à
séduire. Ho bien sur on vous testera un peu sur vos capacités
techniques, mais au moment de décider, entre deux candidats,qu’est ce qui ferra la différence croyez vous? Le comportement pardi!
Prenons un exemple. Et quoi de mieux comme exemple qu’un contre-
exemple? C’est-à-dire le type de réponses qu’il ne faut surtout pas
donner.
Imaginez qu’on vous demande: ‘Pourquoi vous et pas quelqu’un d’autre ?’
Vous n’imaginez pas le nombre de gens qui, pris au dépourvu, vont
répondre: ” Bah, ça c’est à vous de me le dire ! “
Ça c’est vraiment ce qui s’appelle une erreur de comportement,
car elle consiste à retourner la question. C’est un peu comme si vous
disiez ”votre question est tellement stupide que je ne sais pas quoi y
répondre”
Si vous garder en tête l’analogie du rendez vous amoureux vous
comprenez que c’est un comportement qui n’est pas du tout séduisant.
La chose la plus étrange, c’est que souvent les gens s’entraînent à
présenter leurs compétences techniques, mais ils ne s’entraînent pas à créer le dialogue, à poser des questions. Car oui, vous avez aussi le
droit de poser des questions, il s’agit d’un dialogue et non d’un
interrogatoire au cours duquel vous auriez à vous justifier.
Encore une fois prenez bien conscience que si vous êtes là, c’est que
sur le papier vous avez toutes les compétences. Imprégnez vous de cette réalité flatteuse et vous partez déjà gagnant.
Enfin préparez des exemples de vos réussites passées.
C’est vraiment très étonnant mais des gens qui ont parfois 20 ans
d’expérience, qui ont fait des choses remarquables, ne savent pas en
extraire les ” pépites ” pour se mettre en avant.
Des pépites, c’est quoi ? “J’ai développé un nouveau produit”, “j’ai
créé un prospectus pour la boite qui à été distribué dans tout le pays”
“J’ai appris sur le tas des compétences que je n’avais pas dans un
domaine que je ne connaissais pas”.
C’est vraiment des petites histoires, des petits moments de vie qu’on
va pouvoir empiler, et qu’on va devoir dégainer face au recruteur
un petit peu à n’importe quel moment. Donc en plus de vos trois
qualités principales (sur lesquels vous allez pouvoir broder) ayez
toujours à disposition une ou deux (minimum deux d’ailleurs!) de ces
petites réussites passées qui ont le don de vous mettre en avant.
” Quelles sont vos qualités et quels sont vos défauts ? ” entendrez
vous souvent.
Eh bien, écoutez ma qualité, c’est la créativité. J’ai créé une base de
donnée sur les prix de la concurrence, quand je faisais mon stage dans telle ou telle société.
Donc, c’est vraiment avoir dans sa besace une batterie d’arguments,
(les fameuses pépites), et pouvoir les raconter d’une façon qui soit un
peu dramatique (dans le sens “amusantes”), et surtout ne pas éviter à
forcer un petit peu le trait en montrant les difficultés.
“Voilà, quand je suis arrivé, la difficulté c’était ça, alors voilà ce
que j’ai fait”. Même si cette difficulté vous à semblé dérisoire à
l’époque le recruteur n’est pas dans votre peau, tout ce qu’il connait
c’est ce que vous lui donner maintenant et votre capacité à surmonter
de obstacles (réels ou exagérés) est tout ce qui lui importe. A ce
moment il doit être littéralement suspendu à vos lèvres.
Enfin n’oublier pas que vous avez un vrai pouvoir sur le tour que va
prendre la conversation, alors profitez en pour structurer
l’information d’une façon plaisante et organisée.
Même si vous n’avez pas d’expérience. Quand vous sortez de l’école et
que vous avez le même diplôme que votre voisin, ce qui va faire la
différence c’est vraiment la manière de présenter vos arguments.
Donc ne pas hésiter à dire par exemple: ” Voilà, quels sont mes atouts,
j’en ai principalement trois:
1) blabla
2) blablabla
3) blabla
Boum! Simple. Direct. Percutant.
Le fait simplement de donner une liste va donner véritablement de la
puissance à votre argumentaire. Et le rendre plus mémorable.
N’oubliez pas de ménager des pauses, des silences (ça indique que vous avez une certaine maîtrise de vous même) et vous permet de bien articuler votre plan.
Plus vous présenterez les choses de manière structurées, digestes, plus ce sera facile, pour le recruteur en face de vous d’assimiler tout ça.
Et plus il y a de chance qu’il ne vous oublie pas dans la masse des
candidats qu’il doit recevoir avant et après vous.
Donc, prime à la structure. Ce qui se conçoit bien s’énonce
clairement et les mots pour le dire viennent aisément. Le petit bonus
c’est que si vous avez préparé un plan vous aurez plus facile à
retomber sur vos pieds et éviterez les silences gênés.
3) Troisième phase: remonter le poisson (conclure en beauté).
La bête a assez souffert, il est temps de la sortir de l’eau!
Presque toujours le recruteur vous demandera à la fin si vous avez
quelque chose à ajouter ou une question à poser.
Alors attention ici c’est du lourd. La phrase que je vais vous donner,
sans exagération, c’est de la dynamite, le genre qui m’a toujours valu
un “c’est une excellente question”, avec un air surpris en prime, et
bien souvent une embauche à la clef.
Faite mine de réfléchir un instant et demandez simplement:
au vu de ce que vous avez appris sur moi quels sont les qualités grâce auxquelles vous pensez que je pourrais m’intégrer facilement dans votre entreprise et les aspects sur lesquels je devrais travailler en priorité pour être encore plus efficace?
Boum! Là normalement il est sonné, Le poisson frétille au fond de votre barque, le souffle coupé. Non seulement c’est une question que peu osent leur poser (le plus souvent c’est des banalités du genre “qu’elle est la suite? Quand aurais- je de vos nouvelles? etc.) mais elle va véritablement vous distinguer de la masse.
Le double effet Kiss cool de cette phrase magique c’est qu’elle oblige
le recruteur à, déjà, s’engager favorablement vis a vis de vous.
Et en reformulant lui même vos qualités! (c’est diabolique, non?). De
plus elle lui montre que vous vous voyez déjà dans le poste, que vous
avez hâte d’en découdre et que vous voulez vous y préparer dés
maintenant.
Alors? Le poisson vous allez le manger plutôt rissolé ou en friture? :o)